Derriere les cloisons d’une maison de retraite a Cannes, les personnes agees ne se privent nullement d’intimite. Les histoires de sexe ne manquent pas !
N’en deplaise aux rabat-joie, il n’y a jamais que des parties de Scrabble au sein des maisons de retraite. Depuis aussi des parties de jambes en l’air ! Une realite parfois masquee via la gene qu’elle suscite. Souvent aupres des familles. Quand on evoque leurs moments passes sous la couette, le silence reste d’or. Le tabou pese lourd.
Aux Bougainvillees, votre Ehpad implante dans un quartier residentiel de Cannes depuis environ cent cinquante ans, c’en reste trop. Notre directrice, Stamena Ianeva, ne veut plus taire les plaisirs d’une chair. Oui, les individus agees (la moyenne d’age est ici de 91 ans) vivent leur lot d’affaires de sexe : histoires d’amour, d’un jour, de masturbation ou simple baiser. “Personne n’imagine bien votre qu’il va se passer derriere les murs”, affirme la responsable.
Une nouvelle liberte
J’ai sexualite d’une personne l’accompagne jusqu’a la fond. Notre chute d’un partenaire va certes estomper l’envie. Les outrages de l’age pourront egalement affecter la libido. Mais le desir ne s’eteint jamais. Mes rapports perso se transforment, nos complexes s’envolent. Et la liberte commence.
C’est pourquoi le personnel d’la maison de retraite “Les Bougain”, comme la surnomment ses residents, s’en preoccupe. Comment preserver un intimite ? Les equipes doivent-elles des accompagner ? Quelles sont les limites a ne pas franchir ?
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Un questionnement si organique, mais i nouveau inhabituel. Qui pourrait ouvrir dans une autre interrogation : ne pourrait-on nullement considerer votre representation d’une vieillesse tel une nouvelle rejouissante ? Les maisons de retraite paraissent souvent qualifiees de mouroir. On voit ici des individus grabataires, en fin de vie. Certes. Mais pour bon nombre, le quotidien continue.
Combattre les pensees recues
A l’heure ou des reseaux sociaux seront devenus une sorte de fausse galerie de moments “parfaits”, de corps aux courbes ideales et a les bras lisse, ne devrait-on jamais remplacer notre regard sur la vieillesse ? Pourquoi ceux de nos aines seraient-ils moins touchants ? Un corps plus age devrait-il etre moins apprecie qu’un nouvelle ? Mes idees recues sur les changements hormonaux, chez l’actrice en particulier avec la menopause, declassent leur epanouissement.
Pourtant, si l’on en croit une etude menee avec les scientifiques australiens et neo-zelandais des universites de Griffith, d’Auckland et du Queensland aupres de quinze mille participantes en juin dernier, l’estime de soi et la satisfaction de leur corps augmentent avec l’age. En particulier autour de 60 ans. Elles donnent plus d’importance a J’ai fonction corporelle qu’a l’apparence. De quoi booster sa confiance sexuelle…
Des noces de Palissandre fetes a l’Ehpad
Jamais Germaine Barnier n’aurait imagine celebrer les 65 ans de mariage avec le epoux Raymond dans une maison de retraite. Mes 70 ans, bien moins. L’ancien president de l’association Mes Bougainvillees n’est plus a ses cotes Afin de en parler. Mais, elle, se souvient de une telle journee tel si c’etait hier.
“On avait organise une excellente ceremonie. Nos filles nous avaient apporte des chocolats. Apres avoir mange le gateau, il etait pret a faire 1 propos”, sourit-elle, sans decrocher le regard du portrait de son pas gratuit et tendre, encadre pres de son lit. Comme s’ils se regardaient vraiment…
Retenir les meilleurs moments
Ensemble, les deux tourtereaux ont bien “partage”. Avant qu’il ne parte, Raymond Barnier ne pouvait plus apporter a sa bien-aimee votre qu’elle desirait. Mais Germaine Barnier ne regrette que dalle : “ils font toujours eu beaucoup de respect entre nous.”
Et de l’amour, i chaque fois.
Depuis ces couples qui terminent un life ensemble, dans un Ehpad. Et Il existe ceux qui vivent a distance. Aux Bougainvillees, quatre residents logent sans un conjoint. Mais les attendent tous les temps Afin de une tendresse, 1 rire, 1 bonheur. Comme s’ils ne s’etaient jamais quittes.
“la plupart personnes ont l’impression d’abandonner un mari en les placant en maison de retraite. En realite, elles nos protegent, ainsi, peuvent beneficier des meilleurs moments”, explique Natacha Bartolone, directrice des ressources humaines des Bougainvillees.
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